Détecter la dépression par l’IA ? Désillusion pour Google
Le laboratoire X d’Alphabet (Google) a lancé le projet Amber en 2017 dans l’objectif de faciliter le diagnostic de la dépression. L’idée était de combiner la technologie traditionnelle de l’électroencéphalographie (EEG) avec l’Intelligence Artificielle (IA) afin d’identifier un seul biomarqueur de la dépression. Cependant, l’équipe en charge du projet a annoncé récemment avoir échoué.
Origine et ambition du projet Amber
L’attrait pour le secteur high tech du domaine de la santé n’est pas nouveau. Dans un monde où les problèmes de santé mentale augmentent, les entreprises technologiques cherchent également à élaborer des solutions. Ainsi, nombre de projets numériques en lien avec la santé mentale ont déjà vu le jour.
Le géant Google est très impliqué sur la question et a notamment décidé de s’investir dans un projet d’analyse de données cérébrales. Le but poursuivi était de résoudre la difficulté du diagnostic de la dépression en raison du nombre d’indicateurs existants. Ce projet, baptisé Amber, visait précisément à identifier un unique biomarqueur de la maladie.
La combinaison de l’électroencéphalographie avec l’IA
Pour ce faire, les chercheurs ont combiné deux techniques. Ils ont d’abord conçu un casque d’EEG pour récolter des données issues des ondes cérébrales, puis ils ont développé un programme de machine learning pour les analyser. Cependant, malgré trois années d’analyse poussée et d’amélioration de leur système, l’équipe du projet Amber n’a pas réussi à identifier un biomarqueur unique de la dépression.
Un échec tant révélateur que relatif
Cet échec rappelle à quel point les problématiques de santé mentale demeurent complexes. Et surtout, il révèle l’impossibilité pour la technologie de remédier à tous nos maux. Si son utilité n’est pas à démontrer, elle ne peut devenir la solution principale à des problèmes complexes.
Néanmoins, le projet Amber aura permis d’améliorer l’accessibilité du matériel d’EEG et la prise en compte de données objectives pour diagnostiquer la dépression. C’est pourquoi il a été décidé de rendre libre d’utilisation l’ensemble du matériel et du logiciel utilisés pour permettre une progression rapide sur ces problématiques.